Les principaux partis politiques en Guinée semblent être comme une ruche figée dans le temps, s’accrochant à des leaders vieillissants par crainte, par routine ou à cause d’une loyauté mal orientée. Néanmoins, même dans le monde naturel, les ruches (celles peuplées d’abeilles) comprennent que la survie dépend du renouvellement. Lorsque l’heure est venue, les abeilles ouvrières accomplissent ce qui doit être fait : elles procréent une nouvelle reine. Non pas par coutume, mais par besoin. Pensez à présent que les sociétés humaines embrassent cette même sagesse. Supposons que l’on prenne un enfant standard ou, dans ce contexte, un adhérent fidèle et résolu d’une formation politique, et qu’à travers un encadrement judicieux, à l’image des abeilles, on lui fournisse des soins, des ressources, du tutorat et une aide continue. Pas de lignage royal, pas de manigances, pas d’illusion de destin, juste l’aspiration commune à dévoiler le potentiel. C’est là que peut se développer un leader authentique.
Mais combien des principaux partis politiques en Guinée ont modifié leur cap au cours des 15 à 20 dernières années ? Aucun. La crise peut donner naissance au leadership, mais la véritable transformation s’amorce lorsque les anciens cèdent la place aux nouveaux, non pas simplement pour promouvoir un individu, mais pour rénover l’ensemble de la société. Ce changement est déterminant pour le futur politique de la Guinée :
il ouvre la voie à une nouvelle génération pour se manifester, diriger et repenser ce qui est envisageable. Sans cette approche, le système demeure figé, coincé dans les conflits passés, sourd aux espoirs futurs.